Je sens l'herbe froide sous mon corps frissonnant. Il a plu toute la nuit, et moi, j'ai senti toute cette eau laver mon corps du mal que j'ai dit. J'ai regardé la lumière se lever, remplir l'air humide et glacé. J'aime voir le jour se lever, car il me glace tout entier, et je sens à quel point tout est loin.
Je ne suis plus ce que j'étais. Je ne suis plus qu'un être perdu au milieu du monde alors que je pensais avoir des attaches, je suis là où le vent me porte, loin de là où je voulais rester, mais le ven n'a que faire de mes désirs.
Zéphire souffle toute sa haine des hommes sur moi, tous les vents me promènent à travers le monde, je n'ai jamais le temps de me poser. La seule chose que je vois toujours, c'est le soleil qui se lève, et je sens le froid m'envelopper, et je sens que tous ceux que j'aime sont loin, tant pis. Peut-être que le vent leur enverra mon amour, je ne sais pas, il est si sournois.
Je verse quelques larmes pour laisser une trace de mon passage sur ce bout du monde perdu.
Les étoiles perlent rose dans le ciel, et la rosée pleure bleu, mon esprit est loin, mais moi je suis là.