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Ce texte n'est pas de moi, mais d'une amie de toujours
Dans un autre monde, il y a longtemps, les Dieux régnaient sur l’espèce humaine. Les hommes étaient réduits à l’esclavage. Mais un jour ils se révoltèrent. Un groupe de rebelles souleva la population. La guerre était déclarée. Ce fut la plus grande bataille de toute l’histoire ; les dieux auraient du gagné car ils possédaient un immense pouvoir. Et les hommes quant à eux n’avaient que quelques armes archaïques et du courage.
La déesse Everrnum qui était très puissante fut condamnée à mort. Elle avait tué un esprit qu’elle détestait car celui-ci l’avait remplacé au conseil des grands Dieux. Scandalisée d’être traitée ainsi par ce conseil, elle fit alors, pour se venger, un pacte avec un homme, prénommé Doroïn. Ce pacte consistait à donner à cet humain tout son pouvoir.
Cet acte, désespéré d’une femme folle à lier, déséquilibra le cours des choses. Doroïn donna à son armés un pouvoir égal à l’armé des Dieux. Ainsi la victoire revint aux hommes et les esprits tombèrent dans l’oubli. Pourtant, un d’entre eux survécut au massacre en se réfugiant dans une poterie…

1

Dans une des forêts les plus calmes de la région des Ennsse où depuis longtemps personne ne se risquait plus, des cris de cavaliers se firent entendre :
-Rattrapez-le ! Il nous le faut mort ou vif ! Plus vite au nom d’Imyssira *! Dit-il dans un grognement.
C’était un capitaine de la garde, il était devant cinq autres écuyers, épées et arcs en mains qui pourchassaient un cavalier inconnu.
Celui-ci portait une cape qui lui couvrait le visage, et n’était en possession que d’un arc et d’une dernière flèche. C’était un voleur qui venait de Emys, où il était célèbre. Emys était la grande ville où séjournait le Roi*. Ce dernier avait convoqué en personne ses meilleurs écuyers pour l’arrêter, car ce pilleur était une insulte à son autorité.
-Allez, encore un effort, on les a bientôt semés ! chuchota l’individu.
Son cheval était nerveux. Maintenant on n’entendait plus que le bruit des sabots martelant le sol au milieu du silence de cette immense forêt … Mais soudain, après un virage, un Ormolde barra la route. Cet animal devait peser dans les 1000 kg et mesurait plus de 5,50 mètres. Et comme tout le monde le sait, ces gros animaux poilus ne bougent que sur ordres de leur maître. Il broutait paisiblement au bord du chemin, et ne parut pas se soucier du reste.
Le cheval s’arrêta net et l’inconnu faillit être désarçonné. La grosse bête ne se déplaça pas mais un vieil homme sorti des fourrés en bordure du chemin dans un bruissement. Il était bizarre, mais on n’aurait su dire pourquoi. Il était grand, barbu et n’était apparemment pas armé, ce que l’autre homme remarqua tout de suite.
-Faites bouger votre bestiole ! ordonna-il en pointant sa dernière flèche sur sa tempe. Cet homme avait une voix claire.
Le vieillard ne broncha pas. Le cheval trépignait nerveusement. Inquiet, le cavalier regarda en arrière ; les envoyés du roi se rapprochaient dangereusement. Il fallait faire vite.
-Dépêchez vous ! Je pourrais vous transpercer la tête et vous serez la première personne à qui je fais subir ce triste sort…
Il avait dit ça d’une voix très persuasive, mais n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il tombait de cheval. Une flèche venait de lui transpercer l’épaule. Maintenant, les écuyers l’entouraient et pointaient leurs épées sur lui. Il était condamné, il serait sûrement exécuté à la cour de Sa Majesté pour distraire la noblesse. Ce n’était pas une fin glorieuse, mais les chances de s’en tirer étaient minces.
-Que Messire ne s’inquiète pas, ce bâtard sera pendu pour tous ses pêchés, lui assura un des gardes en descendant de cheval.
-Maintenant nous allons voir le visage de ce si grand voleu…
D’un geste, le vieillard l’arrêta et ordonna :
-Arrêtez, je garderais cet individu. J’en ferais mon esclave et je le torturerai pour le plaisir de Notre Roi.
Il avait parlé calmement, mais paru déterminé. Il était vieux, mais débordait d’énergie. Il était attentif et sûr de lui.
-Que Messire me pardonne mais cette charogne est réservée à Sa Majesté, car depuis plusieurs années il est traqué. Le Roi va être enchanté de savoir qu’il a été capturé. Il va…
Messire lui coupa la parole.
-Vous lui direz que ce voleur est mort. Qu’il a fait une grave chute de cheval et que vous n’avez pas pu le récupérez au fond du ravin dans lequel il est tombé. Mais vous lui assurerez qu’il est mort ; son regard était dur et persuasif. Repartez maintenant, ordonna-t-il.
Mais personne ne bougea.
Messire venait de sortir une épée de dessous son grand manteau et il la pointait en direction des gardes. Le cavalier à terre parut excessivement surpris. On lisait même de la peur dans son regard. Brusquement, sans prévenir le vieillard attaqua. L’homme à terre n’eut pas le temps de se mettre en position de combat, que l’épée de son adversaire le transperçait. On voyait même la lame émerger du dos du garde trempée de sang. L’homme agonisait, crachait du sang et émettait des gémissements de douleur. Les secondes qui suivirent parurent interminables, comme si le temps s’était arrêté pour que toutes les personnes qui l’entouraient puissent se souvenir de ce visage.
Ensuite, Messire retira son arme, le garde tomba mort, face contre terre. Les autres écuyers avaient regardé la scène avec mépris, et ils fixaient maintenant le vieil homme avec une profonde haine. Celui-ci n’avait pourtant aucune craint à devoir se battre contre les cinq autres hommes. Néanmoins, ceux-ci ne firent rien.
Le capitaine devait être celui dont le regard était le plus noir, il répondit avec amertume :
-À vos ordres Messire.
Les gardes remirent leurs épées dans leur fourreau, puis ils repartirent au galop d’où ils venaient d’arriver. Mais ils n’abandonneraient pas, ils reviendraient…
L’inconnu gisait à terre, souffrant en silence de sa plaie béante. Il venait de sortir la flèche de son épaule. Il avait observé la scène avec consternation. Il avait maintenant légèrement peur. Il se releva avec peine, regarda successivement le vieil homme, puis le cadavre. L’étranger ramassa son arc, puis alla rechercher sa monture qui était au bord du chemin. Il avait du mal à se hisser sur son cheval à cause de son bras en mauvais état. Mais au moment de repartir l’homme âgé retient l’étalon par la bride.
-Lâchez ça ! Cria le blessé d’un ton de défit. Je suis faible, mais je peux encore me battre !
Il avait dit ça d’une voie tremblante, presque frêle mais très nerveuse. Vivant, il était vivant ! Il n’osait plus regarder le vieillard dans les yeux. Maintenant, il lui était redevable. Mais il devait repartir, le Roi était tenace. Il était venu spécialement à Emys pour pouvoir le tuer avec sa garde personnelle.
Le problème c’est qu’apparemment cet individu ne lâcherait pas facilement et qu’il pouvait être dangereux. Le garde était bien mort…
-Je ne te demande pas de te battre contre moi, je ne te ferais rien. Mais, je vais te proposer quelque chose, dit-il retenant toujours le cheval par la bride d’une main ferme. Pourtant il avait toujours l’épée dans l’autre main. Tu n’es pas obligé d’accepter. Mais vu la situation dans laquelle tu es…
-Laissez-moi …
-Ne me coupe pas. Ces imbéciles vont informer le Roi que tu es vivant et en plus que tu es blessé, donc que tu es vulnérable. Tu ne vas pas fuir comme ça toute ta vie car il y aura des primes pour celui qui ramènera ta tête, les nouvelles vont vite. Tu ne peux plus vivre en ville. Je te propose ma protection.
-Je n’en ai pas besoin.
Il ne prêta aucune attention à cette remarque et continua ses explications.
-Je te propose donc de t’aider. Je t’offrirais un endroit où tu seras nourris et où tu pourras dormir. Mais ce n’est pas aussi simple, je pense que tu as de bonnes capacités, tu devras donc en contrepartie suivre mon enseignement. Tu seras initié au combat, je t’apprendrais à te battre. Je te préviens, ça ne sera peut-être pas toujours facile. Tu peux choisir mais tout de suite. Je n’ai pas beaucoup de temps.
Le cavalier était méfiant et désemparé par ce que l’on venait de lui proposer.
-…
-Même sans savoir qui je suis ; vous me proposer ça ? J’ai quand même essayé de vous tuer ? Non… ? …Vous étes quelqu’un d’irréfléchi.
-Et toi, sais-tu qui je suis ? Dit le vieil homme.
-…
-Je suis l’ancien capitaine en chef de la garde personnel de l’Empereur. Je m’appel Andragor. Même si je me suis retiré de mes fonctions, ils me doivent obéissance. Mais certain me trouve irrespectueux envers le Roi et voudrais bien me voir mort. Cet homme, dit-il en désignant le corps inanimé, méritait de mourir, c’était un incapable. Il se serait fait tué de toutes façons.
Son ton était grave.
-Alors, quelle est ta réponse ?
Il n’eut aucun bruit pendant quelques instants sauf quelques cris d’oiseaux, puis le deuxième homme encore sous le choc répondit :
-J’accepte.
-Bien, monte sur l’Ormolde avec moi et je t’expliquerais tout.
-Merci, mais je préfère rester à cheval.
-Si telle est ta volonté, dit Messire Andragor.

Imyssira* était la déesse qui a fondé la ville d’Emys ( : grande ville réputée pour son commerce et pour les passages fréquents de l’Empereur).
Le Roi* : après la victoire des Hommes les Monarques se succédèrent dans ce monde.
Prose de myel, le Samedi 21 Août 2004, 21:49 dans la rubrique "Jahe".