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Pensée de fin d'automne
Les arbres, squelettes de givre, semblaient venir d'un pays imaginaire. Tout était silence et immobilité. Il marchait seul dans la ville déserte. Il était midi et rien ne bougeait dans la petite ville. Seuls quelques corbeaux croassaient dans le ciel d'hiver.
Il s'amusait à souffler dans l'air gelé, pensant au train qui l'avait emmené ici et qui l'emporterait au loin. C'était juste un lieu de passage, une ville grise mais resplendissante ainsi glacée.
Dans l'air tourbillonnaient des flocons peu nombreux qui blanchissaient son visage pâle. Pourtant, il souriait, heureux de ce froid qui mordait, des couleurs de son monde mises dans celui des autres.
Tout parraisait enfin harmonieux; blanche, grise, noire, la nature se montrait comme nue, et il l'aimait.
Il croisa un groupe de filles frigorifiées. Jeune et agréable, il sourit, et oui, l'Hiver était beau. Elles rigolèrent, abimant le silence aimé.
Aux bancs noirs et usés se raccrochaient des stalactites.
Il s'assit dessus, et admira.
Tout ce froid, c'était lui.
Prose de myel, le Mercredi 15 Décembre 2004, 15:33 dans la rubrique "Jahe".

Commentaires :

indrae
16-12-04 à 17:24
jusqu'a ce qu'elle fonde et devienne grisatre...

 
myel
16-12-04 à 19:17
Je suis tout à fait d'accord.... mais bon, tout a une fin

 
indrae
16-12-04 à 21:21
mais quel dommage... qu'elle ne soit pas eternelle comme sur les hauts sommets...