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Paradis d'Hiver
Le silence s'installe dans un long moment de noir de son esprit.
Plus il regarde cette nuit qui s'éternise, plue il voit les étoiles se décrocher, tomber comme des gouttes de pluie, comme des larmes.
Les larmes roulent sur sa joue, heureuses de naître, même de la douleur, pour mourir si vite sur des lèvres au rictus amer. Voir le ciel se déchirer et dévêtir ainsi la Terre lui fait peur. Et puis, si la beauté tombe du ciel, c'est qu'elle est le châtiment des dieux, c'est que c'est elle qui va faire sombrer ce monde, non?
Pourtant, tout le monde l'aime cette décadente sournoise, n'est ce pas?
Sont-ce les apparences, cette panégyrique de la beauté physique, qui servirait d'iceberg au paquebot qu'est le monde?
Plus il pense, plus il s'enferme dans son monde, celui où sont tombés les anges et un boutn de Paradis. Ce monde là, il voulait le partager, mais quand il en avait parlé, on l'avait isolé, comme un lépreux, comme si répendre le rêve ammènerait la fin.
Depuis, il était là, dans ce bâtiment froid aux mille murmures, où les Grands Blancs lui parlaient, lui affirmaient par des questions qu'il allait mal. Lui les regardait, aurait voulu les convaincre que c'était le monde qui allait mal, qu'il fallait faire enfin naître ce Paradis d'Hiver qu'il rêvait depuis toujours. Il fallait le faire jaillir de son esprit pour innonder le monde.
Les étoiles, beautés funestes, tombaient toujours, comme à Noël, quand Imre était mort sous le grand sapin du salon; l'étoile était tombée qur qa tête. A ce moment là, Imre avait ressemblé encore plus aux anges du bout de Paradis tombé.
A ce moment là, il avait eu si mal de voir son frère angélique cracher et tousser, puis cesser de vivre, comme ça, d'un coup avec son expression de souffrance éternelle.
Oui, il devrait prévenir les Grands Blancs c'était la beauté et les appraences qui allaient achever ce monde. Sous la nudité crue de la nuit, il allait tout voir mourir, lui, l'enfant enfermé, allait tout voir mourir. Il aurait fallut les convaincre, mais pauvres autres, ils ne voient pas que le Paradis d'Hiver est là, que lui va les accueillir. Ils ne voient pas venir les fins.
Prose de myel, le Vendredi 31 Décembre 2004, 09:51 dans la rubrique "Jahe".

Commentaires :

indrae
01-01-05 à 22:08

Encore un fou ?

il a a raison sur un point du moins, le monde va mal, depuis son commencement.

bizou

indrae


 
myel
01-01-05 à 22:36
Oui, encore un fou, et vu comme je suis partie, je crainds que ce ne soit pas le dernier....