L'infini est rose. Le soleil se lève sur l'Ange endormi, mouillé par la rosée hivernale. Doucement bercé par le souffle du jour qui s'éveille.
Les songes de l'Ange se battent dans sa tête, ils rêvent de s'évader, d'envahir le monde de leur calme agité.
L'infini est rose, les arbres noirs déchirent le jour qui se lève et montent vers le ciel.
Les rêves de l'Ange se battent avec le néan, ils tentent de fuir, d'abandonner le corps au vide, mais ils ne peuvent pas s'échapper.
Dans l'esprit de l'ange, le roi des Songes a mis ses espérances, et quelques pensées, d'autres l'ont fait aussi. Alors dans l'esprit de l'Ange, tout se serre et se mélange. Les songes de l'Ange ne veulent rien dire, ils sont des morceaux de rêves assemblés.
L'infini tremble, laissant la rosée finir de pleuvoir sur l'endormi. Son front est brûlant, l'eau du ciel s'efface lorsqu'elle touche son visage. L'Ange a mal, mais se complait dans ce sommeil dont il ne peut sortir.
L'infini tremble. Les rêves s'ébranlent et leurs assemblages se déchirent. Les ruiness'entassent, se battent et combattent dans l'esprit torturé. Des ruines se font l'avenir, et les rêves brisés en reforment d'autres.
L'infini tremble de rose dans le jour qui se lève. Déchiré par les arbres, il hurle, et ainsi s'effondrent à nouveau les rêves de l'endormi. Puis la lente reconstruction avant que le néan ne rejaillisse.
Dans l'esprit de l'Ange, des folies et des songes combattent. Le front est brûlant. L'Ange souffre de ce sommeil qu'il aime et qu'il rêve.
Le néan, c'est ce qu'il attend, sa déchéance.
Et le roi des Songes souris au petit être ailé, à celui qui contient tous les rêves, à celui qu'on a endormi pour l'éternité...