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Crual child
And bad fairy
Il attrape la petite chose volatne et la plaque d'une main contre la table. Là, il tire sur les ailes et les arraches. Dans sa main, la petite chose bouge et se tord de douleur, mais ça, c'est pas grave.
*Je t'aime pas Clochette, j'ai toujours espéré que tu m'emmènes, et puis jamais, et tu me laisses grandir ici, et tu me regardes faire, tu te moques de moi, sale fée, je te déteste.*
Il la regarde avec son sang qui roule sur la robe et le dos, c'est joli, avec une couleur vive comme ça, il n'en avait jamais observé de près. Mais celui là, c'est sur, il est plus beau les autres encore, parce qu'il est plein de méchanceté de fée, et surtout parce qu'il a la couleur de sa vengeance tant attendue.
*Tu vois Clochette, ça sert à rien de faire souffrir les autres, c'est mal en plus, et à cause de toi, on sera tous les deux maudits, mais il fallait bien que quelqu'un te punisse ma belle, moi je m'en fous au point où j'en suis j'peux bien me sacrifier. Qu'est ce que ça t'aurait coûté de m'emmener là bas, hein? Juste un peu de gentillesse, mais enfin t'es une féen c'est vrai, les fées sont jalouses et ont mauvais caractère, elles sont méchantes. C'est connu."
Il la retient toujours d'une main, de l'autre il ouvre une boîte remplie d'épingles.
*Ma petit fée, tu connais Jésus, nan, ça te dis rien, eh bien, je vais t'apprendre un truc sur lui, il a été placé sur une crois, les bras écarts, et il est mort comme ça. Toi tu vas juste avoir la même position, mais je te promets que tu n'auras pas à attendre plusieurs jours sur une croix."
Il la retourne, prend une épingle entre deux doigts, tire un bras de la fée, et l'épingle dans la table. Elle émet un son presque inaudible et essaie de s'enfuir. Il s'amuse à la voir se battre vainement, et lui plante une épingle dans l'autre main.
*Ttt, calme toi, ça ne sert à rien de se débattre, tu auras encore plus mal si je me trompe et que je dois panter une cinquième épingle.*
Il épingle les pieds et souris d'un sourire de tyran satisfait.
Il s'enfonce dans le fauteuil et la regarde se tordre sur la table, c'est vrai que c'est drôle quand même. Cinq minutes, puis dix, puis quinze. Le voilà satisfait, elle a assez souffert maintenant.
*Allez ma belle tu vas pouvoir aller saluer Satan de ma part, on se retrouvera de toue façon, parce que moi aussi je suis maudit, à cause de toi, à cause de toi, meurs!*
Il prend l'épingle tricoter de sa mère qu'il a aiguisée soigneusement. Le sang gicle hors du petit corps. L'enfant enfouit alors sa tête dans ses mains. Les larmes abondent sur son visage au rictus amer.
*Mais qu'est ce que j'ai fais?*
Prose de myel, le Vendredi 18 Février 2005, 18:56 dans la rubrique "Jahe".

Commentaires :

Dark-ever
18-02-05 à 19:16

Etrange...mais j'aime bien...
On dirais un peu moi... Non, j'ai jamais crucifié la fée clochette, mais il faut dire que je ne l'ai jamais rencontrée... Et vu que je suis quelqu'un de fondamentalement mauvais...
(J'aime beaucoup la dernière phrase... elle me tourne dans la tête depuis ce matin...)

Biz


 
myel
18-02-05 à 19:24
On peut pas être noir, ni blanc, on est gris, c'est tout, c'est à dire qu'on ne peut pas être fondentalement mauvais, c'est juste une image de soi qu'on créé, qu'on se créé.

Merci pour mon texte Darki... la dernière phrase préviens moi quand tu penses y avoir trouvé une réponse.... peut-être qu'elle irait aussi à cet enfant là

 
mangafan
18-02-05 à 19:36
c'étais un enfant perdu, un enfant perdu dans l'absurdité du monde. perdu dans les ténèbres de sont propre coeur, il s'est laissé envahir par la haine, car c'était son seul moyen de survie, le seul qu'il est trouvé, il n'y en avait pas d'autres.....pas sûr

 
myel
18-02-05 à 19:46
Merci pour ton commentaire.... chacun interprète comme il veut :)
J'aime bien ton interprétation à toi..... :)

Moi au fond je pense que c'est la fée qui est machante, mais chut...

 
AEndorwa
18-02-05 à 19:40
ce qu'on est capables de faire par haine ou par désespoir dépasse tout ce qu'on peut imaginer, je pense

 
myel
18-02-05 à 19:49
AH... oui, sûrement...

 
Songe
28-02-05 à 06:05

Tu sais, je voulais répondre à ce texte puis je ne l'ai pas fait ... je le trouvais dur et cru et j'étais un peu étonné de ma réaction presque outrée alors que j'ai sans doute imaginé bien des choses tout aussi cruelles et sombres dans mes jeux de rôles. Je crois que sentir cette dureté en toi me touche parce que c'est une part de toi à laquelle j'aimerais ne jamais être confronté (je ne parle pas de cruauté, je ne t'en crois pas capable véritablement sinon en pensées mais ça je le suis aussi). Ce texte m'avait touché surtout par ce contraste entre l'effort que j'essayais de fournir pour créer quelque chose de lumineux qui puisse éclairer certains coeurs bien sombres, et la violence qu'il exprimait. Et comme ça m'importe d'être sincère avec toi, je préfère te dire toujours ce que je ressens sans le garder pour moi (ce qui n'apporterait rien ni à toi ni à moi).

Je pense que tu pensais à la bande dessinée en l'écrivant non ? C'est une bande dessinée que j'ai autant aimé que le contraire pour la même raison que ton texte : peter pan et clochette sont pour moi cette magie d'enfance, ce refuge de l'imaginaire de l'île aux enfants de Walt Disney et c'est un peu comme si on violentait l'enfance en lui volant à la fois sa vie et le refuge de l'imagination (parce que l'île aux enfants de la bande dessinée a quelque chose de cruel aussi).

Je crois que dans la violence l'enfant fait le premier apprentissage du monde adulte parce que la douleur subie et infligée font grandir plus vite tout en enfouissant des parts d'enfance blessées qui n'auront pas appris à  grandir autrement qu'en victimes ou bourreaux, dominants et dominés enfermés dans leur jeu dont elles prendront l'habitude et ne sauront se défaire avec maturité.

Enfin voilà ...

Et la grande et belle dame attirée par les pleurs trouva l'enfant, les doigts mouchetés de sang, sanglottant à même le sol à quelques pas de la petite chose désarticulée. Elle plia doucement ses longues jambes sous sa robe printanière, lui tendit un de ses mouchoirs brodés sans le gronder ni même dire quoi que ce soit, puis elle prit le petit corps, fermement la main de l'enfant surpris et effarouché...

Elle l'emmena dans un jardin où, de leurs quatre mains ils lui offrirent une sépulture ai pied d'un bel arbre de judée en fleur ...

Depuis lors l'enfant partage le jour du seigneur avec la dame qui lui fait la lecture d'Andersen sous l'arbre de Judée tandis qu'en échange il porte des messages aux ondins qui chantent dans le port la nuit venue, lorsque le vent se lève et que les marins restent à quai et se prênent alors à rêver à de lointains horizons ...