Froid et tranchant comme la lame d'un couteau qui fend le ciel et vous traverse pour vous laisser là. Mort?
Non pas mort, affaiblit, considérablement. Normal quand on est plus qu'une moitié de ce qu'on était. Moitié de lui même, il se traîne au milieu des cadavres, et il sent la boue qui s'obstine à le garder prisonnier, mais il s'en fout, il doit partir, partir pour survivre, parce que ce monde là n'a aucun sens. Les autres non plus peut-être, mais il n'a plus sa place ici, au milieu des combats éternels, il ne se sent plus guerrier, il se sent homme, il veut vivre et découvrir, plus tuer et craindre d'être tué sans pour autant craindre la mort. Et puis en fait, la mort elle lui a toujours fait peur, il faut bien le dire. Il n'a fait que le cacher, parce qu'ici, avoir peur de la mort, c'est être n'importe quoi.
Il se bat dans ce monde ou les armes sont les mots, et la boue le manque d'esprit ou la gentillesse. Ce monde qui fait si mal, et dont les blessés meurent souvent ou souffrent si fort en eux même, que chaque mot enlève une partie de leur âme.
Il ne veut plus être un guerrier, ni là ni ailleurs, il veut découvrir, voir comme c'est beau le monde, voir si c'est vrai qu'il y a des gens qui ne cherchent pas qu'à faire mal, voir si il y a vraiment un paradis terrestre. Un endroit simple, où il se sentirait bien, où il pourrait passer, sa vie.