Des espoirs qui s'envolent comme des papillons, et agitent leurs ailes en guise d'au revoir.
Une solitude emplie de faux sourires et de fausses larmes, et le vent frais qui balaie ses cheveux. Pour lui aussi, c'est l'heure de partir.
Etranger sans origines sur la route qui ne mène nulle part, il est là depuis toujours et jamais, car ici tout disparaît, surtout le temps.
Il a l'ennui pour compagnon, et plus rien dans les poches, pour lui, il n'y a qu'un but, inaccessible, l'horizon. Là-bas, il espère se fondre à la ligne, et s'évanouir comme un illusion, un mauvais rêve.
Il est le mauvais rêve du parfait dormeur, c'est lui qui l'a dit, il n'y a pas longtemps, et il avait bien raison, qui voudrait de lui? Personne ne lui a jamais tendu de main ou offert de sourire, il est celui que l'on regarde sans peur et sans haine, juste avec dégoût, mépris, parce qu'il est seul parce que lui il n'a pas fait comme les autres, il ne s'est pas arrêté sur le bord du chemin qui mène vers l'horizon, il ne sait pas arrêter.
Lui, il est celui qu'on ne veut pas parce qu'il vole, c'est bien connu, tout nomade vole, même et surtout lui, parce qu'il est seul, il peut s'enfuir plus vite.
Au début, ça le rendait triste de sentir les coups de pieds des autres dans ses côtes, et puis il a grandit, alors il a oublié, et il frappe si il faut, et si c'est lui qui est frappé, il ne pleure plus, il se roule juste en boule et il attend. Ils ne savent pas, mais ça ne fait plus mal, plus depuis longtemps... si seulement ils savaient, ils ne se fatigueraient pas pour rien.
Il est celui qui marche vers l'infini, sans jamais le trouver, mais ça n'a aucune importance, il a un but, et il fera tout pour l'atteindre.
Et tant pis si il meurt avant, parce que de toute façon, ce qui l'attend à l'horizon, c'est comme la mort, c'est la fusion avec la ligne.
Lui son espoir ne s'envole pas, il s'y accroche, et il ne lâchera pas, il lui manque juste la confiance, et le sourire. Il sait une chose au fond de lui, il n'est plus un vrai homme. Il est quelque chose de perdu sur la grande route vers l'horizon. Il n'a plus de sourire, plus de larmes, juste des pensées qui vagabondent avec lui sur le chemin, le chemin du bout du monde.