Et le monde doucement sous la pluie se change, de brun et noir, il devient vert, et gris. Tout se change, et le silence s'en est allé pour laisser place à la douce chanteuse qu'est la dame qui pleure.
On dit parfois qu'elle pleure son amant, le soleil, qu'elle a tant de mal à trouver sans qu'il ne s'enfuie.
L'odeur de la terre humide se répend, douce comme celle de la peau de l'autre, l'être aimé. Elle caresse nos souvenirs, et nous ramène à ces pluies autrefois quand nous jouiions à sauter dans les flaques boueuses à l'orée du bois.
C'est beau le monde quand elle tombe la belle, là où le soleil a brûlé.
Quelques oiseaux tentent de l'accompagner dans son chant, et elle s'en va, comme elle était venue, discrète et rapide.
Les cigales reprennent leur air habituel, et tout doucement, tout redevient ce qu'il était avant q'elle n'arrive.

"Elle, je l'aime. "