Parfois, mais souvent, je pense à toi:

Il neige à gros flocons qui volent, j'aurai bien aimé qu'il neige hier, mais c'est tellement beau quand tout se blanchit comme un drap lavé.Le jardin ici est une prairie blanche sous la lune pâle, ça ressemble à un rêve ou un bout de poésie. Dis, dans notre jardin, si on a un jardin, il y aura de la neige aussi?

Il sera immense le jardin, comme un petit bois autour d'une maison, ça sera bien caché, mais pas fermé, non, pas fermé. Il y aura des sapins noirs et bleus pour jouer à cache-cache l'hiver, et plein plein d'autres arbres pour grimper aux autres saisons.

Je me cacherai, tu devras courir pour me trouver et m'attraper, quand je serai à toi, tu feras ce que tu voudras, je serai un pauvre chaperon pas rouge pris par un loup aux yeux bleus.On dansera pour rire au milieu de notre petit monde, toutes toutes les danses, quand on sera gelés, on rentrera près du feu et je prendrais Théo, mon Théo, sauf si il est remplacé d'ici là. Toi ça te fera sourire, tu te moqueras du coin des yeux avec une tasse dans tes grandes mains douces.

Et dehors, il neigerait toujours plus, tout l'hiver, ça serait notre spectacle, notre merveille de tous les jours, on pourrait même se rouler dedans, pour vite se glisser sous une couette énorme et douce...

J'ai des rêves pleins la tête, j'ai juste besoin de les rêver, et besoin de toi. La folie s'enferme là en attendant de pouvoir se montrer à la lune qui passe ses nuits à valser, et moi je vais t'attendre, pour regarder tes étoiles.