Comme des voiles surgis de son passé, noirs et légers qui se changeraient en tentacules pour l'entraîner loin et l'empêcher d'avancer.
Je voudrais les brûler mais je ne peux pas, on ne brûle pas les mains qui se tendent pour redevoir de l'aide. Mais moi je vois sa douleur et ce qu'il fait pour eux, je le vois se plier, s'oublier, et j'ai mal, mal de ne rien pouvoir faire. Je voudrais le tirer vers moi pour qu'il soit en sécurité, mais je n'y arrive pas. Pardonne moi, mes bras sont trop faibles, je n'y arrive pas, mais je suis là, je suis toujours là avec mes bras tendus vers toi pour te tenir jusqu'à ce que je puisse t'aider à remonter.

Il y a ces projets qui se dessinent et qui nous renforcent, mais parfois j'ai l'impression que des sirènes maléfiques sorties des eaux noires sur lesquelles nous voguons tentent de nous emmener au fond de ces tourments. Elles sont fortes et tenaces, elles sont des milliers, de toutes tailles, elles ne cherchent qu'à se raccrocher à notre ébauche du bonheur et le font tanguer en voulant de l'approprier. Mais il ne coulera pas, jamais, je préférerai me noyer dans ses tourmentes, mes peurs, nos hantises avant de tout voir disparaître de ce qui est "Nous" aujourd'hui.

Je te promets de ne jamais te lâcher, de ne jamais te laisser t'échapper de mes bras, je me ferai emporter avec toi où nous navigueront ensemble, parce que moi, sans toi, j'ai décidé que ça ne servait à rien.