Il pleure le chat du ciel, si fort si fort, et parfois il griffe et les éclairs de sa douleur transpercent le ciel.

Si doux si bleu il y a à peine un heure il ronronnait doucement prêt à accorder le soleil aux hommes si petit sous son ventre, il se sentait aimant, le chat. Et puis le chat a ouvert ses oreilles de dieu, qu'il ne nous prête pas trop souvent, et puis il a écouté les malheurs de tous ceux qui les racontent, de ceux qui les ressassent, les retournent dans leurs esprits, et il a eu mal, le chat.

Le chat du ciel, il est doux, un peu fou aussi, gentil, un peu trop, et puis simple, vraiment simple, toute la douleur qu'il ressent pour les hommes lui déchire les entrailles parce qu'il les aime, c'est lui qui les a déposés là comme des petits soldats de plomb qu'il regarderait vivre.

Son pelage a pris un gris blanc aussi froid que son coeur quand il ressent toutes ces émotions qui le submergent, dans ces moments il ressens aussi toutes ces envies de vengeances et de haines sourdes qui se terrent dans les tétards de son bocal sphérique.

Le chat hait, le chat aime, tout celà est si proche et toute la souffrance coule de lui et innonde, innonde à n'en plus finir, puis il se met en boule et laisse ses dernières larmes rouler sur ses poils de nuage. Doucement il s'endort le coeur lourd, ce n'est pas la nuit qui porte conseil, c'est le sommeil.



"The sky is often used as a metaphor
I suppose that's because it's so big and expansive"