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La dague
Je tiens fermement la dague dans ma main. Une dague en métal qui n'avait pas fondu dans les flammes.

Les barbares du Nord aux tresses blondes étaient venus. Il avaient réclamé un toit, un abri où passer la nuit. J'ai accepté. Ils ont demandé des couvertures. Je leur en ai donné. Ils ont demandé de la bière. Ils en on but. Ils ont demandé du pain. Ils ont mangé. Ils ont demandé de la viande. La viande que J'avait trouvé MOI, hier, la seule viande que nous avions mangé depuis des mois, la viande si rare dans ces plaines dévastées par la secheresse. J'ai refusé. Enivrés par la bière, ils ont pris une torche. Ils sont sortis, et ils ont mis le feu à ma masure. J'ai vu de mes yeux ma femme et mes trois enfants périr dans les flammes. Et moi j'ai survécu. J'ai suivi les barbares, et j'ai découvert leur camp. Ils chantaient et riaient, saouls, comme si tous les meurtres qu'ils avaient commis n'avait jamais eu lieu. J'ai attendu, longtemps, très longtemps, dans le froid, dans les larmes, dans la nuit, si noire que les étoiles étaient invisibles. Et, quand ils sont allés se coucher, j'ai pris une torche, et j'ai mis le feu à leur tentes, l'une après l'autre. Quand le soleil se leva, sur le sable bruni pas les flammes, se trouvaient une longue dague, au pommeau d'or incrusté de rubis. C'était tout ce qui restait du camp des barbares blonds du Nord. C'était la seule chose qui avait survécu dans ce desert de souffrance. Je me suis rendu compte que j'avais fait la même chose qu'eux. J'avais tué. J'étais devenu ce que je detestais le plus au monde : un meurtrier. J'avais fait ce qui me répugnait quand c'était quelqu'un d'autre qui le faisait. J'avais écouté ma rage, et, empli de fureur, j'avais tué. La dague restait là, pointée vers moi, comme un signe, sur le sable brûlant. La vengeance n'est que destruction. La vengeance ne sert qu'à raviver les flammes de la haine, et je m'étais vengé, ravivant une fournaise, un enfer. Je suis tombé à genoux. J'ai voulu pleurer, mais les larmes ne sont pas venues. Je m'en voulais, je m'en voulais tellement que j'ai oublié ma haine envers les barbares. Et j'ai vu la dague, si près de moi.

C'est pour çela que je la tiens, maintenant, dans mes mains. C'était la solution, la seule, la vraie. Alors je m'en suis servie. Une larme est finalement venue. Elle est tombée sur le sable. Puis une goutte de sang, juste à côté...
Prose de Alkhazar, le Mercredi 22 Septembre 2004, 17:33 dans la rubrique "Jahe".

Commentaires :

myel
22-09-04 à 17:37
c'est triste, et j'aime bien c'est à la fois raconté d'un ton plutôt neutre, mais on sent quand même ce que veut dire le personnage, on ressent ce qu'il subit.....
pauvre personnage.......
bisoux
myel, toute contente que quelqu'un propose un article ici :-)

 
Alkhazar
22-09-04 à 18:05

Tout le plaisir est pour moi, je suis content que ce texte tai plu, suis flatté
Et pis j'étais pas sur qu'il soit très bien, je voulais voir comment ca marchait, mais puisqu'il te plait...
Gros merci de publier mon article sur ton joueb

Bizou
Tim


 
associationsansamis
24-09-04 à 19:28

Wa c cool ça (bien que un peu triste)

vou en faite d choses kan je suis pa la!!!

Bizou

Akira


 
myel
24-09-04 à 20:11
c'est pour que t'ai une surprise (bonne on espère) en revenant,
bisoux
myel :-D