Octobre:
Mon regard embrasait le ciel glacé d'Octobre. Ces paroles avaient étés prononcés de façon si dure qu'on aurait dit des poignards acérés et tranchants lancés sur moi, mon espoir et mon coeur de pierre. Mes yeux d'acier passaient pour une muraille indestructible, mais ce jour là, la muraille se faisait démolir par un flot de larmes, les larmes de son créateur, MOI. Et le ciel glacé et son horizon se troublèrent pour ne devenir plus qu'un mélange de couleurs bleues, vertes et orangées.
J'aurai tout offert, ma vie, ce que j'aime, tout l'or du monde que je ne possède pas mais que j'aimerai posséder, mes rêves, mes idéaux, et tant d'autres choses aux quelles je ne pense pas. Tout, tout ça. Tout ça pour un passé, tout ça pour vivre. Mourir et crever, c'est ce que je voulais encore une fois ce matin. "Je voudrais pas crever" a écrit Boris Vian, mais moi, moi qui l'admirait sans le connaître, je voulais crever, mais je ne pouvais pas. Je n'étais pas assez forte pour me tuer, j'étais trop lâche, trop faible. Et mon monde s'écroulait secondes après secondes, sans que personne ne fasse quoi que ce soit, sans que je fasse quoi que ce soit, sans que tu fasses quoi que ce soit. Tout disparaissait, enfin j'aurai voulu. Mais l'Apocalypse ne se fait pas sur commande.
L'attente, la peur. La peur, la solitude. La solitude, la paix intérieure. La paix intérieur, une histoire. Une histoire, une légende. Une légende, rien. Rien, le vide. Le vide, le sang.Le sang, l'amour. L'amour, la mort. La mort, l'attente.
La vie de tout le monde tourne autour de ces quelque mots. La mienne, la tienne.
Attente, peur, solitude, paix intérieure, histoire, légende, rien, vide, sang, amour, mort, attente...
Je voudrais arrêter ce cycle.
L'Apocalypse n'est pas un mot de la vie. Une crainte, un espoir...

myel, en avance sur le mois