La forêt autour de nous était sombre, noire. Le brouillard nous enveloppait, quand soudain, nous arrivâmes devant une maison de bois de rotin ... étrange.
"Rentrons, dis-je, nous serons à l'abris des loups.
Bien que nous n'en ayons pas vu, j'avais la sensation qu'ils étaient partout autour.
-Il n'y a rien, et nous ne savons pas ce qu'il y a dans la maison."

J'entrais, suivi de Naoki. A l'intérieur, il y avait une table en bois sombre, sur laquelle se trouvaient des tasses, des assiettes et pain et thé en guise de nourriture. Je m'assit sur la chaise près de la porte, et Naoki à côté de moi.
Soudain, les autres tambourinèrent à la porte, et un grand cri de loup retentit. J'ignorais si c'était eux ou des bêtes réelles, mais je su que les loups étaient là. Tous s'assirent le plus loin de la porte, contre le mur opposé.
"Venez m'aidez à bloquez la porte plutôt que de rester là, hurlais-je.
Ils coururent alors tous vers la porte. Et là, je compris que ça n'étaient pas de simples loups. En effet, mes amis traversèrent les murs fins comme des fantômes. Ne restait qu'Apsara avec moi, et le mur disparut. Devant nous, un grand loup noir. Nous ne sommes jetés dessus et l'avons frappé, mais il s'est éloigné, et Apsara l'a poursuivi. Puis, après l'avoir frappé de tous les coups, elle revint à moi en larmes. Autour, chacun de nos compagnons enterrait un loup.
-Je n'ai décidément pas de destin, me murmura-t-elle.
-Viens, nous partagerons le mien, frappe le, je le tuerai.
Des âmes, c'étaient des partis de nos âmes que nous envoyaient notre destin pour nous détruire. Le mien était couché sur le flan, mais il était devenu homme, et était vêtu d'une robe de bure.
Son regard était haineux, et son poignard tendu vers moi. Je le lui pris, et dit:
-Je ne voulais pas te tuer, c'est notre destin qui nous a fais ça. Tu es une partie de moi, et je te vengerai.
L'homme me pris la main et me la serra très fort, je sentis que quelque chose de lui entrait en moi. Il ne m'en voulait plus, notre destin nous avait réunis, mais ma propre haine pour moi même ne m'avait pas tué.
-Les chemins de la vérité sont longs, la vengeance se mange froide, tu arriveras donc à temps pour la déguster."
Ce furent ses dernières paroles, et je sentis mes larmes perler sur mes joues. Depuis longtemps, Apsara avait cessé de frapper. Je l'avais tué sans le vouloir, en pardonnant, il était venu en moi en me pardonnant à son tour. Une partie de mon âme était morte, mais son souvenir restait en moi.
Je fus surpris de voire que Naoki, Daiki, Keiko et Natsuki ne pleuraient pas leurs âmes. Sans doute qu'ils ne s'étaient pas pardonnés.