Qu’est ce qu’une fleur grise, sinon le désespoir ?
L’Apocalypse, ça n’était pas si horrible. Tout était gris ce matin là. Blanc-gris-noir, le monde se résumait à trois couleurs. J’ai rêvé d’une fille, je ne la connaissais pas, je l’avais tuée, dans mon rêve, où en vrai. Je pris du café, noir, et du pain, gris avec du beurre, blanc, et de la confiture sans goût, grise. Plus de goût, plus de couleur, cela avait disparu. Même son odeur de parfum trop chère. Je sortis, tout étais gris, le couloir de l’hôtel, les murs, le sol, l’éclairage. Personne, personne, pas même le personnel de l’hôtel. J’avais mal à la tête, mal, très mal. Je croyais à tous moments que j’allais tomber dans un gouffre sans fin, mais j’étais toujours sur le sol. Je me mis à courir, j’avais mal, je voulais être fou, j’étais fou ! Je regardais de tous côtés pour trouver quelqu’un, de l’aide, j’avais besoin d’aide. Je voulais qu’on me donne une âme, et un cœur. Qu’on m’aime, de l’amour contre un cœur et une âme, n’était-ce pas juste ? Je devais tomber, mais le sol ne se fissurais pas sous mes pieds.
Dehors, dans la rue, rien, trop d’ordre, pas de circulations, pas âme qui vive où qui ne vive pas d’ailleurs. Je marchais, j’étais fou, je dormais. Des mouches auraient volé, j’aurai compris qu’il faisait chaud et que les gens soient chez eux, mais je ne sentais plus le froid et la chaleur, et il n’y avait pas de mouches. J’entrais dans une boutique, une de ses boutiques où l’on vend des sandwichs entre autres. J’en pris un, il était moisi et pourri, mais ne sentait rien. Pourquoi, POURQUOI !? Je ne comprenais rien, et je ne pouvais pas pleurer.
Et si c’était un rêve, juste un mauvais rêve d’une mauvaise nuit.
Rien, je ne me réveillais pas, la terre s’ouvrit, je tombais dans un gouffre sans fin, mais je chantais, pourquoi, je ne me contrôlais pas, je chantais pour l’Apocalypse, telles étaient mes paroles, mais pourquoi ? Pourquoi, qu’avais-je fais pour mériter ça ?