Envie de silence dans ma tête. Pourquoi me laisser vivre au grè du vent, pourquoi ne pas combattre pour une fois, juste pour cesser de me morfondre dans cette inactivité pesante?
Je sais que je suis en train de déprimer que là, tout de suite, maintenant, je ferai n'importe quoi pour être en paix éternelle, si vous voyez ce que je veux dire. Mais je ne me prends même plus au sérieux quand je vais mal, je sais que ça va passer, que de toute façon mon humeur ô combien trop changeante va bientôt me faire retrouver ce sourire écoeurant qui à mon avis n'est pas moi, et une voix trop douce qui n'est pas celle que je supporte. J'ai besoin d'une image de fille qui résiste à tout et qui n'a pas de sentiments ou d'amitié, comme ça, on me prend pour ce que je ne suis pas, et on me laisse en paix. Sinon, ça va recommencer, je vais me retrouver à tout faire quand les autres ne feront rien, et ça, je ne le supporte pas, je ne vois même plus pourquoi je ferai le moindre effort pour me faire accepter dans la société, alors que je la considère comme une chose absurde qui m'a fait plus que mal, alors que le moi que je me suis créé pour ma défence est une associable typique et méchante assez vite. Mais je l'aime ce moi, c'est mon armure, et j'ai besoin d'elle pour me sentir un peu mieux, j'ai besoin de cette apparence, de cette illusion qui me donne ma force pour vivre.
Et elle et moi nous avons besoin de calme et d'amour, rien que de ça, je sais que c'est beaucoup, mais je ne demanderai jamais rien de plus, si j'ai le calme parfait, dans un endroit où je serai seule avec de la musique, alors aucune richesse ne me sera nécessaire. Riche ou ermite, ce sont les seules voix qui m'attirent, le reste me semble perdu, vain. Je suis certainement folle, d'ailleurs, je le clame depuis que j'ai 9 ans, je n'y suis pour rien si on ne m'a pas internée, pas emmenée voir un de ces imbéciles qui tente de vous comprendre, d'ailleurs, je ne m'en suis pas si mal sortie. Je pense que pas mal d'enfants auraient été en échec scolaire si epndant 4 ans on avait fait que les rabaisser et leur faire mal, si pas une fois on ne leur avait tendue la main, ou alors pour un si court instant.
Il y a des jours comme aujourd'hui ou l'on a besoin de tout dire pour aller mieux et sentir nos larmes couler.
Du mois de Mai à Septembre, j'ai cru que mes larmes ne couleraient plus jamais, j'en ai utilisées tant pour pleurer l'année dernière, et j'ai serré les dents pour ne pas qu'on vienne me plaindre comme un bête blessée. Mais je sais que les larmes couleront toujours, je ne suis pas encore un désert, et je crois que je ne le serai jamais. Et les larmes là, elle meurent d'envie de rouler. J'ai mal de les retenir.


(puis décensuré)