L'enfant était assis au milieu des décombres de la maison. De sa maison, enfin s'il pouvait dire ça comme ça. Il y était si mal dans cette maison, battu et malnourri. Mais il y avait tout de même une gentille servante, et le palfrenier, maintenant, il était seul, il n'y avait plus rien. Il avait écrit, et ses écrits étaient partis. Le feu les avaient dévorés, tant il les avait aimés. Plus rien, juste des passants qui s'éloignaient maintenant que tout était fini.
Les larmes, perles du temps, roulaient sur ses joues maigres. Il était perdu, seul au milieu d'une ville presque inconnue, avec des gens qui lui tournaient le dos pour compagnons. Peut-on appeler ça des compagons?
Puis il a levé les yeux, et il a vu sa plume, elle n'avait pas été touchée par les flammes, c'était une miraculée, tout comme lui. Il la pris dans ses doigts, elle était toujours blanche, pas de traces de cendre.
Le petit garçon l'a serrée contre son coeur, et il a compris, il devait écrire, c'était ce que la vie lui imposait de faire. Il s'est levé, puis il a marché vers la mer, quand il est arrivé sur le ponton qui s'enfonçait le plus loin dans les eaux, il a marché, jusqu'au bout. Il s'est endormi là bas, car le feu ne pourrait jamais l'engloutir ici.
Et au matin, quand il s'est réveillé, il a trouvé du papier, et il a écrit. Il n'écrivait pas pour les autres qui ne savaient pas lire, mais pour lui, pour créer son bonheur.
Il s'est moqué des autres.
Sur sa feuille, il a imaginé une vie belle et joyeuse. L'enfant qui tenait la plume, assis sur le trottoire, contre un mur, attendait que la vie lui sourie, et en l'attendant, il écrivait.
Le premier mot, en haut sur la feuille, s'était son nom, Tim.

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Pour Tim, ou pour Akira, un peu pour les deux, parce que je ne fais que reprendre des idées ici...
myel, qui a honte de plagier, mais qui voudrait que Tim reprenne confiance en lui