Mon monde, tu n'est que misère. Misères que tu fais, misère que tu montres et que tu craches, je me demande parfois si à toi aussi ça te fait quelque chose. Quand je marche dans la ville, mais oui, la ville, cet endroit où tout est si dense que c'est comme si tu avais un petit bout du monde à portée d'yeux, j'ai souvent envie de pleurer. Pleurer pour toute cette douleur que tu montres et toute cette impuissance que l'on peut ressentir, il m'arrive de vouloir à tout pris trouver un banc pour pleurer. Comme si les larmes pouvaient nous faire tout oublier.

Tu fais mal mais tu es beau, beau de toutes ces choses qui font rêver où ouvrir les yeux et nous forcent à agir. Au fond aider les autres c'est un peu faire de l'écologie pour les rêves, les entretenir comme on entretient la Terre, mais parfois j'aimerais savoir fermer les yeux pour m'inventer une autre réalité, souffler un peu. Tout ce que je sais faire c'est ne voir que tes bons côtés quand j'ai besoin de me protéger, mais parfois c'est un peu difficile de les trouver, les jolies choses...