La jeune fille regardait la rue, la pluie qui tombait; ses cheveux retombaient sur ses épaules , et se soulevaient à chaque frisson.
Ses vêtements déchirés n'aidaient en rien à la réchauffer, les allés et venues des passants ne l'amusaient plus comme autrefois; la dépression et la mort se partageaient ce petit corps, frêle et gracile; la maladie qui la rongeait depuis des mois avait rendu l'enfant fragile, son visage autrefois éclatant de joie malgrés sa pauvreté était maintenant triste, pâle, ses cheveux aux boucles gracieuses eux mêmes semblaient morts, et tombaient à peine ondulés. L'enfant toussa, resserra sa couverture sur son corps de malade, une larme coula sur sa joue, et ses grands yeux bleus devinrent vides et tristes.
Elle se rendait compte que l'on éprouvait pour elle qu'une pitié méprisante, désagréable à tous les êtres, même les plus méprisables. Un sourire fin se dessina alors sur ses lèvres celui du malheureux libéré. Elle fut secoué d'un frisson, elle ferma les yeux, son corps devint froid, immobile.
Et alors elle entra dans son dernier sommeil.