Il ferme les yeux dans la lumière de la petite pièce. Il fait chaud, mais il frissone malgré tout, un sourire s'épanouit sur ses lèvres roses. Il aime.
Il aime la musique, le rêve, l'ambiance. Il est heureux, heureux allongé sur ce lit avec son sourire irraisonné, ses pensées qui vagabondent et cette chaleur qui l'oublie.
Il songe aux étoiles, à ailleurs, "je t'aime", et à d'autres choses éphémères.
Parfois, il revient, contemple la pluie qui tombe, il l'aime, elle est si douce, si froide aujourd'hui, et il aime quand elle dégouline sur lui.
Puis il repart, il la laisse pour d'autres voyages, erre dans des mondes qui ne tiennent pas bien, dans une guitare mal accordée, dans une source chaude au milieu d'un désert de glace.
Il songe aux étoiles, à la nuit qui tombe, au jour qui se meurt et qui ressemble à un marbré rose et bleu. Il rêve d'un sourire qui réponde au sien, à des mots qui fassent du bien, "je t'aime", à des fleurs qui s'offrent, et à d'autres choses qui s'en vont trop vite.
La lumière s'éteind, orage, il ne reste que le noir qui l'accueille, et la fumée d'encens et ses volutes. Il n'aurait même pas besoin de fermer les yeux pour changer de monde cette fois. Mais ses paupières se ferment, il reste l'odeur du noir et de l'encens.
Tout l'entraîne vers l'inconnu qu'il rêve. Un monde, encore un autre, des étoiles, encore et toujours, une lune rousse, parfois d'argent... des volutes de fumée, "je t'aime", une larme qui n'existe pas...
Il est quelque part, perdu entre un rêve, une réalité, et d'autres choses trop éphémères... perdu.