Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)



Ailleurs sur Joueb.com

Archive : tous les articles
Solitude Nocturne
Parfois des grands moments de solitude. Se retrouver seul à parler à tous les dormeurs, parler de ce qu’on a sur le coeur en ayant l’impression que ça disparaît dans les oreilles sourdes de la nuit.
Alors il ferme les yeux et il essaie de se rappeler de ces choses dans la vie qui réchauffe le coeur. Les grandes, les petites, mais surtout les petites, parce que c’est le plus facile et qu’on peut y revenir facilement. Un café pris en regardant les gens et refaisant le monde, un livre dont on aurait corné les pages magiques, des oiseaux qui pépient dans le matin froid... tant d’autres choses.
Et dans le noir il laisse les larmes couler sur ses joues et se tait car il comprend que les mots ne servent à rien si personne ne les entend. De temps en temps le courage lui vient de prendre sa plume et d’écrire les pensées filantes qui traversent son esprit à la vitesse de la lumière. Dans ces moments là il sent à quel point tout est fugitif.
Autrefois, il pensait que la vie ne s’arrêterait jamais, qu’éternellement il pourrait revenir tenter sa chance. Et puis un jour il s’est dit que non, que sinon il se rappellerait de ses vies passées, et les vies passées, il ne s’en rappelait pas. Du tout.
Cette nuit le ciel est rouge des lumières trop nombreuses de la ville, et comme d’habitude, on ne voit pas les étoiles. Peut-être est-ce pour empêcher les citadins de rêver, qui sait jusqu’où peuvent aller les dirigeants dans leurs folies et paranoïas. C’est beau les nuages rouges, mais pas aussi poétique que les étoiles, et puis on ne s’y perd pas autant. Quand il habitait encore loin d’ici, il aimait se promener les nuits d’hiver et lever le nez vers la voûte étoilée pour se perdre. Il ressentait une sensation de vertige, même lorsqu’il s’arrêtait il avait l’impression que son corps allait s’écrouler sur le sol. Et si jamais il se couchait, alors il se sentait comme une partie intégrante à la Terre, et il tournait, tournait, comme sous l’effet de l’alcool.
Magique.

Il fût un temps où ses nuits étaient remplies de rire, d’amitié, de corps à corps enivrés. Un temps lointain. Il n’y pense que rarement, il préfère éviter, parce que ça, ça lui brise vraiment le coeur, et il a l’impression de sentir tout son sang couler. C’est étrange comme quand le coeur se sert on a cette impression. Et c’est étrange aussi que le coeur se serre quand on se sent triste. Il y a sans doute une explication scientifique, mais ça ne l’intéresse pas vraiment, c’est étrange et un point c’est tout, tout autant que c’est étrange d’être en vie.
Prose de myel, le Jeudi 11 Mars 2010, 01:54 dans la rubrique "Mutiara".

Commentaires :

LiliLou
14-03-10 à 12:09
Le cœur qui se serre.
Il s'est serré a cet instant pour d'autreschoses personnelles.
Tu vois c'est quand même fou. Il a suffit que tu l'écrivez pour me rapeller et avoir mal.
Tes mots sont toujours magiques.

 
myel
18-03-10 à 00:16
J'espère quand même que ça ne t'a pas fait trop mal, gentille amoureuse de tout le monde!