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Souvenirs, vestiges, chaos
Un jour j'irai marcher au milieu des ruines, les larmes aux yeux, le sourire au lèvre, en souvenir du temps qui aura passé.
J'irai cueillir des roses en papier qui poussent entre les pierres, entre les ronces, et je m'écorcherai les mains. Mais après j'aurai quelque chose près de moi, une rose en papier, que je coincerai dans mon écharpe, orange.
Il y aura plein de vestiges de temps que j'ai aimé ou pas, tous mes souvenirs se transformeront en un vaste monde, un monde vide des choses que je n'aurai pas connues, lesquelles? Comme si je pouvais savoir.
J'irai marcher au milieu des ruines, et ça sera un véritable chaos, comme mon esprit ou tout se mélange, mais ça me plaira sûrement, parce que les ruines ordonnées ne sont pas des ruines, et puis le jour ou les ruines seront ordonnées, c'est que le monde n'existera plus.
Un jour, j'irai marcher dans un champs de ruine, au milieu de ma vie, de mes songes, de mes souvenirs. Je trouverai des roses en papier, des anges en terre cuite et des mots qu'on aura oublié. Je ramasserai tout ça, et puis je m'assiérai sur un muret d'où sortiront des ronces. Et là, je continuerai de pleurer, je continuerai de sourire, en souvenir de ceux que j'aurais aimé, en songeant à la douleur que le temps inflige.
Prose de myel, le Lundi 27 Décembre 2004, 00:47 dans la rubrique "Jahe".

Commentaires :

Songe
27-12-04 à 01:56

Je ne te laisserais pas fouler des ruines où gisent les fleurs en papier et les anges de terre cuite, je ne te laisserais pas attendre que les fleurs fânent et que les souvenirs se fissurent et s'assèchent, sinon en quoi serais-je un songe si je me dissipais en ne laissant qu'amertume derrière moi ?

 Aussi longtemps que je le pourrais je garderais un paquet de mouchoir en poche pour sécher tes larmes et des gants pour te réchauffer et j'irais te chercher pour t'éloigner des ruines en bateau, avion et fusée ...

Un songe qui se promet de veiller aussi longtemps qu'il lui sera permis de le faire ...

 


 
myel
27-12-04 à 19:44
Plutôt que de répondre à ton commentaire, je réponds à ton texte "Je voudrais que...", puisque je n'ose pas y répondre chez toi. Puisque tu parles de promesses en l'air qui sont justes là pour rassurer, je promets que les miennes je ferai tout pour les tenir, parce que je n'aime pas décevoir les autres. Je sais que ces mots aussi peuvent être lâchés sans qu'ils ne fassent rien, mais je crois en eux. Un jour il y aura une maison de Noël, et des traineaux volants. Un jour je me forcerai à retomber sur terre pour voir la réalité. Mais l'amertume est amenée par presque tout, j'ai confiance en toi si tu me dis que les songes n'aigrissent pas les gens en s'en allant, si tu me dis que tu viendras me chercher en avion, bateau ou fusée. J'apprends à croire un peu pus aux songes, assez fort pour qu'ils ne se dissipent pas, un jour j'y arriverai, non? (penses-tu qu'un jour u n'auras plus le droit de veiller?)

 
Songe
27-12-04 à 21:10

Je ne veux pas que tu me fasses des promesses, les seules qui importent sont celles que l'on se fait à soi ...

Moi je crois autant que je doute, j'essayerais toujours de réaliser autant que je peux moi-même mais je doute toujours de me retrouver effectivement à mi-chemin avec qui que ce soit.

Le jour où je n'aurais plus le droit de veiller sera le jour où tu m'auras retiré ce droit ou bien où le monde me l'aura retiré contre mon gré et de force. Un jour j'ai décidé de retrouver la réalité et de l'affronter en face et chaque our elle me heurte mais j'avance parce que j'ai des promesses qui me tiennent à coeur et que mon orgueil me demande de tenir. Tous les jours je doute mais j'agis sans laisser ce doute dévier la route; ce n'est pas toujours facile, j'en ressors souvent fatigué mais je me suis promis d'essayer de toutes mes énergies de vivre ce que je me promets ...

Tu y arriveras si tu veux y arriver et que tu le fais pour quelque chose qui dépasse ta propre vie : moi je ne le fais pas pour moi sinon je ne le ferais pas, je le fais par révolte envers ce monde, par rage, parce que je n'accepte pas l'invisibilité et la solitude, les moqueries et l'indifférence qu'on m'a infligé avec mépris, parce que je n'accepte pas non plus que d'autres le subissent ...

Je me dissiperais le jour où je n'aurais plus de force et plus rien pour m'en redonner ...


 
pierredelune
27-12-04 à 16:26

Je profite d'avoir retrouvé le meilleur de tous les pc chez moi (l) pour te dire que.
J'ai relu quelques uns de tes textes au pif, depuis que tu as ouvert ce joueb. Et, je te l'ai déjà dit, y'a presque tjrs du triste mais de l'espoir. J'aime bien ton style, et puis, il ... je sais pas. [Oui, ça fait super pour un commentaire. :p]
Bah, je vois pas non plus comment conclure ce que je veux dire. J'suis très très douée, n'est-ce pas? ^^
En tout cas, je te souhaite une très bonne année. ( voilà, trouvé :p )...

 " [...] la douleur que le temps inflige. " Il ne l'inflige pas toujours... Et puis, le temps, l'avenir, ça reserve aussi de bonnes surprises je trouve. Ca peut mettre du temps. Ou ne pas arriver. mais c'est tellement rare.

Bises et toujours au plaisir de te relire :)


 
myel
27-12-04 à 19:17
Contente de te voir pouvoir mettre un mot, comme quoi les PC, enfin bon, je m'abstiens de commentaires inutiles.
Mes textes ne sont que ce que je suis, enfin une partie plutôt, je ne suis pas toujours triste et en larmes, oui, pas toujours.
Pour le reste, euh, enfin pour le temps en fait, eh bien, je ne sais aps ce qu'il va m'apporter, aujourd'hui je ne sais que ce qu'il va m'enlever, c'est pourquoi il me fait peur.
Bisous