Les anges de ses cauchemars rodent dans la nuit sans lune. Le ciel, suaire de la Terre reste impassible au temps, à toutes ces choses qui changent et qui font mal.
La pluie fait gémir le sol, légères danseuses le vent porte les gouttes innocentes. Des larmes d'anges coulent au milieu de ces danseuses sauvages.
Les anges de son cauchemar tournent dans l'esprit amnésique. Cruels et célestes, ils hantent les nuits de leur compagnon de matière. Blotti dans un nuage blanc qui se découpe du monde infernal, il dort profondément.
Il rêve de déchance, de mort, si seulement tout cela pouvait lui arriver. Mais rien n'arrive à l'ange qui dort pour l'éternité. Il ne lui reste rien, même pas la liberté de se réveiller, juste ses yeux, ses yeux pour pleurer.