Mes amis,
cette lettre, ces quelques mots dénués de sens sont pour vous. Je sais que vous souffrez tous les deux, mais vous n'aimez pas parler, je sais, c'est dur de dire "j'ai mal", car on devient une bête sauvage sans défense.
Moi, j'ai mal, de toute façon, je peux le dire, je suis une bête apeurée depuis si longtemps. Je voudrais que vous sachiez que je souffre quand vous souffrez, pas autant que vous, je n'ose pas dire ça. J'écris tous ces mots sans saveur pour vous, ce sont les seuls que j'ai jamais vraiment écris pour quelqu'un, j'ai envie d'y mêler cette voix qui chante à côté de moi, de rajouter des paroles en anglais, je me retiens. Je pleure pour vous, et au fond, vous vous en foutez, au fond seulement, dans cette part égoïste qui est dans chaque âme. Comme disent certains: "Now I'm gonna dye, I don't care if you cry, juste please leave me alone." nous pensons tous ça un jour, Manon, c'est en ce moment Je crois, il faut bien nommer Akira par son prénom une fois.
Mes amis, si je peux vous appeler ainsi, je vous aime, et je le sais, j'ai mal pour vous, j'ai si mal ce soir, et lui avec sa voix ensorcelante il chante toujours "I like the rose of lights, because they keep me cold, I feel far away from you...".
J'ai mal, et pourtant, je n'arrêterai pas cette douleur, je préfère la sentir que de mourir aujourd'hui, j'espère que le vert et l'espoir triompheront, que mes yeux serviront enfin à quelque chose d'autre qu'à faire couler des larmes.
Mes amis cette nuit, je voudrais vous voire, pleurer pour vous montrer ce que sont les larmes d'une inconnue.
Ce soir, je voudrais pouvoir faire exploser tout ce que je ressens sur le monde, tout ce que je n'ai jamais dit, je voudrais le dire ce soir, mais ce serai trop long, j'ai déjà laissé coulé une petite partie de ce que je ressens, de ce que je garde en moi chaque jour, de ce que j'entasse dans mon coeur et dans min esprit depuis des années.
Tim, Manon, j'en ai déjà dit beaucoup, et j'ai trop pleuré en disant ça, vous en faites ce que vous voulez, ce texte est à vous, massacrez le si cela vous chante, oubliez le, insultez le, je m'en fous, c'est le votre.

Myel, in the blizzard of '77