Cendrillon se leva, rapide, chantonnant déjà l'air qui allait la hanter toute la journée.
"Je suis un peu grosse, tout de même, dit-elle en se regardant dans la glace."
Bah, qui pouvait-elle, manger moins? Oui, mais sinon elle stressait, manger l'empêchait de penser, tout comme travailler. Finalement Anastasie, et Charlotte n'étaient pas si mauvaises puisqu'elles l'empêchaient de penser à Philippe, à la vie de la coure, et à cette stupide fée qui l'avait oubliée. Nue devant le miroire, elle se contemplait avec agacement et abscence de volontée. Décidément, elle finirai obèse, et seule, peut-être alcoolique. Pas grave, elle profitait de sa jeunesse un peu ronde, et puis voilà, et puis si le prince ne venait pas, il y aurait le petit Diable qui la prendrai pour aller à la chasse aux papillons.Elle aimait bien les papillons, pas gros, légers et jolis, parfaits presques, mais si éphémères.
Elle passa une main dans ses cheveux décoiffés pour les remettre en ordre. Elle était plus jolie au saut du lit, mais au moins ça lui éviterai les remarques de la vielle marâtre. Elle prit une robe en coton blanc et la passa sur la peau de miel, pris les cheveux et les rangea sous une coiffe. Jolie quand même avec son petit sourire malicieux, un peu grosse, mais ça ne se voit pas quand elle est habillée. De toute façon personne ne la voit jamais nue. Ah si, le jeune voisin le matin quand elle prend sa douche, tant pis pour lui, il n'a qu'à pas être curieux le mioche. Quoique, à quinze ans, elle comprend, mais quand même. Bah, qu'un gosse.
Cendrillon passe un peu d'eau sur sa figure d'ange et sourit encore, ravissante, dommage d'avoir un tel corps en dessous. Pas gros, mais trop de rondeurs.
Elle sort enfin, prête à préparer le déjeuner. De toutes façons elles peuvent attendre les trois autres en haut, elle n'a pas que ça à faire. Elle ne mange même pas elle!
Son pauvre père a vraiment pas vu qui était sa femme, enfin sa deuxième femme, le coup de foudre, elle veut bien Cendrillon, mais quand même, avec celle là! Arg, il n'avait pas de goût le vieux.
Tout est prêt, puis Cendrillon soupire. Ras le bol de cette baraque qui est à elle et où elle ne peut rien faire à sa guise. Ras le bol, elle s'en va Cendrillon, elle prend le cheval blanc et puis elle part.
Où? Elle s'en fout, chez Philippe où ailleurs, mais elle restera pas, ça c'est sûr.
Un peu étroite cette robe quand même.