Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)



Ailleurs sur Joueb.com

Archive : tous les articles
Griselle-4


Mais ce matin là, alors que Griselle recréait le palais de verre qui avait du se tenir au milieu de ce parc à une époque, lointaine bien-sûr, une main se posa sur son épaule. Elle se figea, ne se retourna pas, pria pour que ce soit le Prince Charmant, mais il n'en fut rien.
Elle vit une tête de jeune-fille se pencher vers elle, et la regarder avec de grands yeux.
"Tu vas bien, pourquoi tu ne t'es pas retournée? "

Griselle ne répondit pas elle baissa la tête. La fille se pencha encore un peu plus sur son épaule, d'une main lui arracha le carton et de l'autre le crayon. En quelques coups rapides elle avait ajouté des créatures légères qui semblaient prêtes à se détacher de la feuille, puis elle griffonna un nom, déchira la feuille et s'en fut, laissant une moitié à Griselle.

Griselle la regarda s'éloigner, aussi légère que ses personnages, elle lui semblait même qu'elle se fondait dans le paysage, s'effaçait. Et quand il n'y eut plus rien, elle regarda le nom: Cassandre.
Elle sortit une autre feuille du carton et laissa quelques mots:

"Comme une musique trop surprenante pour être agréable et comme un vent trop frais pour l'été qui m'étouffe, mais légère comme un peu de brume sur le lac en hiver. Venue et repartie comme le vent, une fée doucement a peint une note d'espoir sur mes larmes si douces. Je l'attends...".

Elle relu une, deux, trois fois, et puis laissa le mot là, sans signature, sans rien qui ne puisse permettre de la retrouver. Mais au fond d'elle elle savait que ce serait Cassandre qui trouverait ce mot, que ce serait cette fée qui la retrouverait et qui serait là pour elle, juste pour elle.

*

Plus tard dans l'après-midi, dans la fin d'après-midi même, quand la lumière dorée et froide de l'automne se transformait en nuancier de bleu une main chaude et douce se posa sur le bout de papier. Le bout de papier solitaire se retrouva dans une poche intérieur de manteau qui sentait bon la chaleur humaine. Doucement il se laissa aller à une douce rêverie, lui aussi trouverait cette fée, cette fée où celui qui avait écrit cette douceur...
Prose de myel, le Dimanche 22 Octobre 2006, 20:05 dans la rubrique "Bulan".

Commentaires :

meeooow
22-10-06 à 22:23
quel beau blog ça donne envie de lire, c'est joli

 
myel
22-10-06 à 22:25
Merci beaucoup :)
J'espère que les textes te plairont autant que le blog et je te souhaite la bienvenue ... chez moi.