Insomnie.
Je vois la nuit qui commence, et qui s'achèvera bientôt, j'ai chaud. Je ne sais pas quoi faire, alors je fais le silence, parce que les autres, ils dorment.
Je m'ennuie. Dans ma chambre, c'est le coucher de soleil, ça se voit aux couleurs, je ne sais pas comment continuer ma nuit, je suis fatiguée, mais je ne peux pas dormir, pas du tout, je suis tirée hors du monde des rêves où j'aimerai le rejoindre.
J'ai allumé l'ordinateur, dans l'espoir d'une connexion miracle, mais rien.
Je me sens isolée du monde, seule dans ma bulle qui s'enfonce dans la nuit, s'apprête à observer l'aube du temps.
Dehors, nuit, rien ne bouge (à l'ombre du soupirail rouge), j'ai envie de dormir. Ca fait un moment que j'ai envie de dormir, mais j'ai lu, parce que j'étais angoissée, et me voilà coincée dans ce morceau noir que je ne comprends pas et que je ne veux pas voir.
Je veux le rejoindre en rêve.
La nuit est source d'imagination, je ne comprends pas vraiment, pour moi elle est une fin du monde qui se répète de façon fréquente. C'est joli la nuit, mais surtout avec celui qu'on aime.
Je voudrais filer les étoiles et avec le fil faire un tapis, un tapis volant fait de fils d'étoiles qui me mènerait loin d'ici, juste pour une nuit au moins, juste le temps d'une rêverie qui n'aura pas de suite racontée.
Si les fées sortent la nuit, j'aimerais leur parler, pour m'occuper un peu, et puis parce que moi, je n'en ai jamais, vues, enfin, presque jamais, un peu quand même parfois, mais elles sont couchées sur du papier ou enfermées dans mon esprit, gardien jaloux.

Je voudrais pouvoir jeter une bouteille dans l'océan d'étoiles, qu'elle arrive jusqu'à lui sans se fracasser pour devenir des éclats d'eau. Je voudrais prendre ce train qui passe au loin.
Je n'ai qu'une certitude: on entend le train passer, il fera beau demain...

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(Je t'aime)

1H44... 22/06